Phénomènes optiques dans les gemmes
Adularescence
Certaines pierres comme par exemple la pierre de lune présente en surface un reflet gris bleuté, qui glisse sur la gemme en suivant la lumière. L’adularescence est due à la structure lamellaire des gemmes qui interfère avec la lumière.
Astérisme
Comme son nom l’indique, l’astérisme fait apparaitre, sous lumière artificielle, une étoile à la surface d’une gemme. Cette étoile, qui peut avoir de quatre à douze branches selon les pierres, provient d’inclusions en forme d’aiguilles agencées parallèlement dans diverses directions. De nombreuses pierres fines et précieuses peuvent être étoilées. Parmi elles, le saphir et le rubis sont les plus connus.
Aventurescence
Cet effet d’optique est dû à des paillettes incluses dans certaines pierres ornementales telles que l’aventurine ou la pierre de soleil (sunstone). Ces paillettes font scintiller la pierre lorsqu’elles réfléchissent la lumière.
Changement de couleur
Certaines gemmes très rares présentent une couleur différente si elles sont exposées à une lumière naturelle ou artificielle. La plus connue d’entre elles est l’alexandrite, une variété spécifique de chrysobéryl, dont la couleur verte sous lumière naturelle, vire au rose sous lumière artificielle.
Chatoyance
La chatoyance, aussi appelée « œil de chat », crée à la surface des gemmes un reflet lumineux qui n’est pas sans rappeler la pupille d’un félin. Comme l’astérisme, elle est provoquée par des inclusions en formes d’aiguilles, qui sont dans ce cas disposées de façon parfaitement parallèle dans la pierre. De nombreuses gemmes peuvent présenter une chatoyance, le saphir ou le rubis par exemple. Mais la plus recherchée est le chrysobéryl dit cymophane.
Fluorescence
Elle désigne la propriété d’une gemme à émettre de la lumière lorsqu’elle exposée à des radiations. Elle peut dans certains cas permettre de différencier une gemme naturelle d’une gemme traitée, ou même aider à distinguer les perles fines des perles de culture. Dans le diamant, la fluorescence est considérée comme un critère de qualité important car elle peut atténuer sur son éclat.
Iridescence
Il s’agit du jeu de couleurs typique des opales nobles. Les minuscules sphères de silice disposées en couches dans l’opale créent des éclats colorés dans tout le spectre lumineux. Ils semblent alors se modifier dépendant de l’angle sous lequel on observe la pierre.
Irisation
Lorsque la lumière vient frapper les éventuelles fissures microscopiques d’une pierre, elle est alors dispersée et laisse apparaitre son spectre lumineux. Ce phénomène est particulièrement présent dans le quartz et le diamant.
Labradorescence
La labradorescence est un effet d’optique que l’on ne rencontre que dans la pierre du même nom, la labradorite. Il s’agit d’un jeu de vifs reflets métalliques, le plus souvent verts ou bleus, qui s’étalent sur de larges zones.
Opalescence
On rencontre cet effet dans les opales communes où la lumière est diffusée à l’intérieur de la gemme, créant ainsi un reflet bleu laiteux.
Orient
Le mot Orient désigne l’éclat irisé et coloré des perles. Aussi appelé lustre, il est dû à la réfraction de la lumière sur les couches concentriques de nacre. Il est le principal critère de qualité d’une perle.
Soies
L’éclat soyeux de certains saphirs ou rubis provient de nids de fines aiguilles de rutile à l’intérieur de la gemme qui reflètent la lumière. Cet effet est hautement apprécié. Néanmoins, lorsque ces aiguilles sont trop présentes, elles peuvent altérer l'éclat de la pierre, diminuant ainsi sa valeur.
Kimberley Process et Cites
Kimberley Process
En décembre 2000, l’Assemblée Générale des Nations-Unies adoptait une résolution visant à réglementer le commerce du diamant brut à travers le monde. Durant les années 1980 et 1990, l’argent généré par la vente des diamants bruts en provenance d’Afrique de l’Ouest a permis de financer nombre de conflits locaux.
Ces diamants sont appelés « Diamants de Sang ». Ils ont notamment alimentés les guerres civiles en Sierra-Léone et au Libéria. Les pays producteurs d’Afrique Australe décidèrent alors d’endiguer ce phénomène en faisant voter une résolution dont le but était d’établir une traçabilité du diamant. Depuis, chaque producteur ou négociant doit garantir la provenance de ces diamants afin de les exporter. Le Processus de Kimberley compte désormais plus de 100 pays signataires et représente 99.8% de la production mondiale de diamant.
La maison Gemmantia met un point d’honneur à ne se fournir qu’auprès de sources légitimes, et ce, dans le plus strict respect du Processus de Kimberley.
C.I.T.E.S.
Ces initiales désignent la Convention sur le Commerce International des Espèces Sauvages menacées d’extinction. Dans le cadre de la joaillerie, le CITES régit le commerce des perles fines et du corail. L’une comme l’autre, ces espèces en danger méritent la plus grande attention et leur commerce ne doit en rien enrayer leur cycle naturel de reproduction. C’est à cette seule condition que de tels trésors pourront encore être préservés.
Des quotas de pêche ont donc été votés afin que nous puissions dans le futur, profiter de ces gemmes déjà si rares.
Émeraudes Célèbres
L’Emeraude Devonshire
La Devonshire est une émeraude de 1 384 carats, extraite de la mine de Muzo en Colombie, qui fut offerte au duc de Devonshire par l’empereur du Brésil, Pierre 1er, en 1831. Elle est probablement l’émeraude la plus connue au monde.
L’Emeraude Isabella
Cette émeraude a bien failli disparaitre au fond des océans. Elle fut découverte en 1993 dans l’épave d’un navire englouti en 1757 au large de Floride. Elle pèse 964 carats. Elle aurait appartenu au célèbre conquistador espagnol Hernán Cortez.
L’Emeraude de Moctezuma
L’émeraude de Moctezuma est en réalité un bloc calcaire recouvert de cristaux d’émeraudes. Il fut offert à Hernán Cortez par le souverain aztèque Moctezuma. Elle est aujourd’hui exposée au Musée des Beaux-Arts de Vienne.
L’Emeraude de Topkapi
Parmi d’autres trésors, le Palais de Topkapi à Istanbul, ancien palais des empereurs byzantins, abrite au sein de sa collection une émeraude de 16 300 carats dont on sait malheureusement peu de choses.
L’Emeraude du Grand Moghol
L’émeraude du Grand Moghol est une gemme de 218 carats sur laquelle sont gravées des inscriptions religieuses et d’ornemants floraux. Elle fut découverte en Inde à la fin du 17ème siècle et appartient désormais à un anonyme qui l’a acquis pour plus de 2 millions de dollars en 2001
L’Emeraude Patricia
Il s’agit de l’une des plus belles émeraudes de la planète. Cette pierre colombienne de 632 carats est d'une qualité sans égale pour une gemme de cette dimension. Elle est exposée au Museum d’Histoire Naturelle de New-York.
L’Emeraude du Trésor Impérial d’Autriche
Il ne s’agit pas là d’une pierre taillée, mais le Trésor de la famille royale autrichienne recèle une fiole à onguent qui mesure 12 centimètres de haut et qui a été taillé dans un cristal brut d’émeraude. Elle pèse 2 205 carats. Le cristal brut pesait quant à lui près de 2 700 carats.
Les Emeraudes du Trésor Impérial d’Iran
Le trésor du palais de Téhéran est bien connu pour ses émeraudes. Il contient en effet plusieurs spécimens prestigieux de plusieurs centaines de carats chacun.
Saphirs Célèbres
Le Saphir Logan
Ce saphir est l’un des plus gros saphirs de qualité gemme jamais taillés. Cette pierre est exceptionnelle tant par son poids de 423 carats, que par son incroyable qualité pour un saphir de cette dimension. Il doit son nom à son ancienne propriétaire Mrs Logan qui en fit don au Smithsonian Institute à Washington en 1960.
Le Saphir Ruspoli
Les rois français ont toujours possédé de très beaux saphirs et parmi eux, le Ruspoli. Ce saphir de 136 carats a été taillé de façon à préserver au maximum de la pierre brute. Il a ainsi la forme d’un losange à 6 faces. Il fut acheté par Louis XIV au prince italien Francesco Ruspoli en 1691. Il est aujourd’hui encore conservé au Museum d’Histoire Naturelle de Paris.
Le Saphir Bismarck
La parure en saphir de la comtesse Von Bismarck porte en son centre un saphir coussin d’un bleu intense et d’un poids de 99 carats. Il a été acheté à Ceylan en 1926 avant d’être monté par l’une des grandes maisons de joaillerie parisienne. En 1967, la comtesse en fit don au Smithsonian Institute.
Le Saphir Rockfeller
Ce saphir est une pièce exceptionnelle. Il s’agit d’un saphir birman parfaitement pur de 62 carats. La pierre extraite à Mogok est apparue en 1934 lorsque le fils du célèbre industriel l’acheta à un Maharadja indien. Il passa dès lors dans de nombreuses mains, jusqu’en 2001 lorsqu’un collectionneur l’acheta en salle de vente pour un montant de 2 800 000 dollars.
Le Saphir de Sir Edward
Ce saphir tient son nom de son premier propriétaire, le roi Edouard Le Confesseur d’Angleterre, qui le porta en bague pour la première fois lors de son couronnement en 1042. Le saphir passa dès lors dans les mains de tous les souverains successifs. Il est aujourd’hui monté sur la couronne impériale d’apparat britannique.
L’Etoile d’Inde
L’étoile d’Inde est le plus gros saphir étoilé jamais taillé. Il pèse 536 carats. Il porte cependant bien mal son nom. Il est en effet originaire de Ceylan. Cette erreur est due à la place prédominante qu’avait l’Inde sur le marché des pierres précieuses jusqu’au 18 ème siècle. Ce saphir est aujourd’hui exposé au Smithsonian Institute.
L’Etoile Noire
Il s’agit du plus important saphir noir étoilé jamais trouvé. De forme ovale, il pèse 733 carats et a été trouvé par hasard en Australie en 1930. Il fut longtemps la propriété d’un joaillier arménien installé en Californie. Il serait aujourd’hui sur le point d’être vendu. On parle d’un prix de près de 90 millions de dollars.
L’Etoile de Bombay
Tout comme l’étoile d’Inde, il s’agit d’un saphir étoilé de 182 carats, lui aussi originaire de Ceylan. Comme bien d’autres joyaux, il est visible au Smithsonian Institute.
Rubis Célèbres
Le Rubis de la Paix
Ce rubis doit son nom à sa découverte en Birmanie le 30 juin 1919, deux jours à peine après la signature du traité de Versailles. Ce rubis « Sang de Pigeon » est de forme ronde et pèse 25 carats. Il s‘agit d’une pièce inestimable qui est exposée au Museum d’Histoire naturelle de New-York.
Le Rubis Saint Wenceslas
La couronne de Saint Wenceslas commandée en 1346 par Charles 1er de Luxembourg comporte parmi de nombreuses autres pierres précieuses, un rubis non taillé de 250 carats environ. Elle est aujourd’hui conservée à Prague dans la cathédrale Saint Guy.
Le Rubis Hixon
Il s’agit d’un cristal brut de rubis pesant 196 carats. On ne connait pas la date à laquelle il a été découvert, mais il est certain que ce rubis est d’origine birmane. Il est l’une des pièces maitresses de la collection de minéraux du Museum d’Histoire Naturelle de Los Angeles.
Le Rubis de Carmen Lucia
Ce rubis birman de 23 carats est d’une pureté exceptionnelle. Trouvé dans les années 1930, il fut acheté par un homme d’affaire américain qui l’offrit à son épouse Carmen Lucia. A sa mort, il décida d’en faire don au Smithsonian Institute de Washington où on peut encore l’admirer aujourd’hui.
Le Rubis Gnaga Boh
Ce nom signifie « Seigneur Dragon » et désigne un rubis brut de 44 carats qui fut découvert au 19ème siècle à Mogok. Sa taille réduit son poids à une vingtaine de carats à peine. Il fut par la suite offert au souverain birman Tharawadis.
Les rubis Nga Mauk et Kallahpyan
Sous le règne du successeur du roi Tharawadis en Birmanie, un énorme rubis brut fut découvert à Mogok. Les tailleurs décidèrent de le couper en deux parties qui donnèrent naissance à ces deux rubis taillés d’un poids respectif de 98 et 74 carats.
Le Rubis Maung Lin
Ce rubis de 400 carats a quant à lui été découpé en trois parties dont l’une fut laissée brute. Les deux autres parties une fois taillées, pesaient 70 et 45 carats.
Le Rubis étoilé De Long
De couleur pourpre, ce rubis étoilé pèse 100 carats. Son étoile nette et bien dessinée en fait une gemme unique. Il provient de la vallée de Mogok en Birmanie et aurait été extrait au début du siècle dernier. Il est actuellement exposé à New-York.