Couleur du diamant (Color)
Les Diamants blancs
La couleur est l’un des éléments les plus importants pour estimer un diamant, mais elle est surtout le critère déterminant pour qu’un diamant ait de l’éclat.
La couleur des diamants de qualité joaillerie va dans la plupart des cas du jaune pâle au blanc le plus pur. Ce sont les diamants les plus blancs qui, s’ils sont correctement taillés, auront le plus d’éclat.
Afin de déterminer avec précision la couleur d’un diamant, une échelle a été mise en place par les organisations internationales de gemmologie. Elle est depuis longtemps utilisée par tous les acteurs de la profession diamantaire. Pour les diamants blancs, les couleurs s’échelonnent de D pour les pierres les plus blanches à Z pour les pierres d’un jaune pâle.
Bien que des machines puissent désormais déterminer avec précision la couleur d’un diamant, c’est aujourd’hui encore les gemmologues travaillant en laboratoire qui déterminent à l’œil la tonalité des diamants. Pour ce faire, on utilise une lampe à lumière blanche sous laquelle on place une feuille cartonnée parfaitement blanche elle aussi que l’on plie pour y déposer, à l’envers, les diamants. On apprécie en effet leur couleur en regardant à travers la partie inférieur du diamant, le pavillon.
Comme pour tous les autres critères de qualité du diamant, la couleur est étudiée par trois gemmologues différents qui confrontent ensuite leur avis. Ceci garantie une grande objectivité des résultats obtenus dans les laboratoires.
Les Diamants de couleur
Dans de rares cas, la nature produit également des diamants aux couleurs dites fantaisies. On trouve ainsi du diamant dans une grande variété de couleurs.

Les deux couleurs les plus « courantes » sont le brun et le jaune. Néanmoins, ces diamants ne sont appréciés que lorsqu’ils sont d’une certaine intensité. Les plus recherchés sont les diamants bruns dits « Champagne » ou « Cognac », ainsi que les diamants jaunes dits « Jonquille ». Notons que ces appellations ne sont pas utilisées par les laboratoires reconnus.
Il existe également des diamants orange, verts, bleus, et roses. Ceux-ci sont généralement d’une couleur très peu prononcée. Ils se négocient cependant à des prix bien plus élevés que le diamant blanc. Mais dans de très rares cas, on trouve des diamants d’une couleur intense et lumineuse. Ces diamants sont d’une telle rareté que leur prix peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par carat.
De la même façon que le diamant blanc, une échelle de couleur a été mise en place pour définir l’intensité d’un diamant de couleur.
- Light
- Fancy
- Fancy Dark
- Fancy Intense
- Fancy Deep
- Fancy Vivid
Comme pour tous les diamants, vous devez exiger un certificat émanant d’un laboratoire indépendant et reconnu lors de l’achat d’un diamant de couleur. Un certain nombre de vendeurs indélicats n’hésitent pas à vendre des diamants traités comme étant de couleur naturelle.
Taille du diamant (Cut)
Lorsque l’on parle de la couleur, de la pureté, ou encore du poids d’un diamant, on parle de ses caractéristiques propres. La taille reflète quant à elle la qualité du travail du tailleur.
La qualité de taille d’un diamant est primordiale ; un diamant, même pur et parfaitement blanc, n’aura ni éclat, ni feu, s’il n’est pas correctement taillé.
L’art de la taille réside dans la capacité du tailleur à marier harmonieusement les proportions des différentes parties du diamant afin que la lumière circule le plus longtemps possible à l’intérieur de la pierre.
Les principales proportions d’un diamant sont les suivantes :
- La largeur de la Table
- La hauteur de la Couronne
- La profondeur du Pavillon

Trois autres proportions, bien que moins importantes, sont également prises en compte :
- La Profondeur Totale du diamant
- L'épaisseur du Rondiste
- La dimension de la Collette

Toutes ces proportions sont exprimées en pourcentage par rapport au diamètre du diamant. Dans le cas des tailles fantaisies, ces pourcentages sont exprimés en fonction de la largeur du diamant.
La « finition » du diamant intervient elle aussi dans la détermination de sa valeur. La qualité de son polissage et la symétrie des facettes les unes par rapport aux autres doivent donc également être étudiés.
Dans le cas d'un diamant rond, on appréciera donc : ses Proportions (Cut), sa Symétrie (Symmetry), et son Polissage (Polish)
Pour juger ces différents critères, les laboratoires utilisent différents adjectifs :
- Poor : Il s'agit de diamants ne respectant absolument pas les proportions de taille habituelles. Ils n'ont donc aucun éclat.
- Fair : Un diamant de qualité Fair est un diamant dont les proportions sont très éloignées des proportions idéales, il aura donc un éclat très limité.
- Good : Les diamants de qualité de taille Good sont proches des bonnes proportions à atteindre, mais sont généralement trop plats ou trop profonds.
- Very Good : Cela signifie que le diamant est proche des proportions idéales. La qualité Very Good est le minimum requis pour qu'un diamant brille comme il se doit.
- Excellent : La taille parfaite. Un diamant aux proportions excellentes a été taillé de façon à en tirer le maximum d'éclat.
Les diamants Poor, Fair, ou même Good doivent absolument être évités. Seules les qualités de taille Very Good ou Excellent confèrent au diamant l’éclat qu’on lui connaît.
Dans le cas des tailles fantaisies, il n’existe pas de taille parfaite du fait du rapport entre la largeur et la longueur qui peut varier d’une pierre à l’autre. On ne prend donc en compte que la symétrie et le polissage. Les proportions sont quant à elles affaire de goût.
Les différentes tailles du diamant
Diamant d'Afrique de l'ouest
Cette région du monde est malheureusement célèbre pour les nombreuses guerres civiles qui ponctuent son histoire.La Sierra Léone, la Guinée, la Côte d’Ivoire, et le Libéria sont depuis plusieurs années en proie aux guerres civiles. Et bien que leur production de diamants soit minime, elle a eu dans cette région des conséquences dramatiques.
Ce sont en effet ces diamants que l’on appela « diamants de sang ». L’argent généré par leur vente était destiné à financer l’achat d’armes lors des conflits. Lorsque cette situation fut dévoilée dans les médias, elle provoqua un tel émoi que l’O.N.U. décida d’organiser un congrès exceptionnel à l’issu duquel furent signés les accords de Kimberley.
Ces accords régissent et encadrent l’importation et l’exportation des diamants bruts à travers le monde afin qu’une telle situation ne se produise plus jamais. Ainsi, il est interdit d’acheter ou de vendre des diamants à ces pays, et ce jusqu’à ce que leur situation politique soit stable.
Tous les diamants de la maison Gemmantia proviennent de sources légitimes et sont achetés dans le plus strict respect des accords de Kimberley.
Diamant du Congo
Contrairement à la Namibie, le Congo doit son rôle sur le marché diamantaire à la quantité de diamants qu’il produit, et non à leur qualité. Chaque année, près de 20 millions de carats y sont extraits.

Malheureusement, seuls 20% d’entre eux sont de qualité joaillerie. Les premiers gisements diamantifères furent découverts au début du 20ème siècle dans la région de Mbuji Mayi dans la partie sud du pays. Ils s’étalent sur une superficie de plus de 1 500 hectares.
Les filons diamantifères y sont très nombreux mais aussi très difficiles à atteindre puisque recouverts d’un couche sédimentaire totalement stérile d’environ 30 mètres.
L’exploitation y étant principalement artisanale, elle est particulièrement contraignante. Les diamants extraits sont généralement d’une couleur brune à jaunâtre peu attrayante et sont de plus quasiment opaques du fait de leur pureté médiocre.
La production est donc principalement destinée à l’industrie. Le Congo n’étant pas politiquement stable, les autorités internationales surveillent de près ce pays en vertu des accords de Kimberley dont il est signataire..
Diamant de Namibie
La Namibie est depuis plus de cinquante ans l’un des centres diamantaires les plus importants. La réputation du diamant de Namibie ne provient pas de son volume de production qui, avec deux millions de carats par an, reste modeste, mais bien de sa qualité. La quasi-totalité des diamants y sont de qualité gemme.

La Namibie possède également une autre originalité qui réside quant à elle dans le type des gisements exploités. Les gisements diamantifères namibiens proviennent en effet d’anciens volcans qui bordaient la côte atlantique du pays.
Ainsi, l’exploitation s’y déroule le long des plages et des côtes, et s’étend sur plus de 100 kilomètres. Sur les plages, d’imposantes machines aspirent le sable afin de le trier et d’en extraire le diamant brut.
Au large, une flotte de bateaux quadrille la côte pour récupérer les diamants qui se sont, au fil du temps, déposés sur le fond de l’océan. Cette technique inventée dans les années 1960 a donné d’excellents résultats cependant, la taille des diamants diminue avec l’éloignement aux côtes.