Saphir du Mozambique
Bien qu’il soit plus connu pour les superbes rubis que l’on y trouve, le Mozambique produit également de magnifiques saphirs roses, de belle pureté, dont certains spécimens sont d’une couleur très saturée typique de cette origine.

On trouve au Mozambique des saphirs roses d’une couleur comparable à celle des saphirs de Madagascar ou Ceylan. Mais les saphirs roses du Mozambique peuvent également présenter une couleur profonde, teintée d’une légère pointe de rouge, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Tout comme c’est le cas pour les rubis du Mozambique, ces saphirs sont présents sur le marché depuis maintenant une dizaine d’année. Mais la production de saphir rose reste moins importante que cela n’est le cas à Madagascar par exemple.
Saphir de France
Peu de gens le savent, mais il existe un gisement alluvionnaire de saphir en France, et plus précisément en Auvergne. En effet, des saphirs ont été découverts dans le du Puy de Dôme il y a plusieurs années maintenant. Ils sont extraits directement dans la rivière à l’aide d’une battée comme le ferait un orpailleur.
Néanmoins, cette production est tout à fait anecdotique. Les saphirs d’Auvergne, bien que ne nécessitant pas de chauffe, sont d’un bleu terne tirant sur le vert et d’une cristallisation trouble. Comme c’est le cas des saphirs du Montana, il ne s’agit que de gemmes de collection, sans intérêt pour la joaillerie.
Saphir des Etats-Unis
A l’instar des saphirs d’Auvergne, les saphirs du Montana sont purement anecdotiques. C’est dans cet état du nord des Etats-Unis que l’on trouve les seuls gisements de saphirs d’Amérique du Nord.
Leur qualité n’a cependant rien d’attrayant. On y trouve des saphirs de toutes les couleurs, mais celles-ci ne sont jamais franches et les pierres sont généralement incluses et mal cristallisées.
Mais contrairement aux saphirs français, il existe pour ces pierres un véritable marché autre que celui de la collection. Probablement en raison de leur fibre patriotique prononcée, ces saphirs trouvent en effet preneur sur le marché américain de la bijouterie.
Saphir du Kenya
La première découverte de saphir au Kenya remonte à 1936. On découvrit à l’ouest du parc Tsavo (bien connu pour les grenats tsavorites qu’il produit) un gisement de saphir d’un beau bleu mais de mauvaise pureté. Ces pierres furent ainsi destinées à être taillées en cabochon.
Plus tard, dans les années 1970, d’autres gisements furent à leur tour mis à jour dans le nord du pays, dans le district de Turkana. D’origine basaltique, ces saphirs sont comparables aux saphirs de Thaïlande. Ils sont d’un bleu profond mais sombre, et manquent d’éclat. La production étant de plus assez faible, ils ne sont que très peu présents sur le marché. On trouve cependant dans cette région des saphirs verts, jaunes, ou même orange de belle qualité.
Il reste encore de nombreuses zones à prospecter au Kenya, et il est fort probable que d’autres gisements seront découverts dans les années à venir. Reste à espérer que ceux-ci produiront des saphirs bleus de belle qualité.
Saphir de Tanzanie
Bien que la découverte de rubis en Tanzanie remonte aux années 1900, ce n’est qu’en 1950 que les mines de saphirs furent à leur tour découvertes dans la vallée d’Umba, à l’extrême au nord-est du pays. Cette région borde le célèbre parc Tsavo d’où provient la majorité des grenats tsavorites, une autre gemme très recherchée.

On trouve dans la vallée d’Umba des saphirs de toutes les couleurs dont certains présentent même deux couleurs différentes. Mais ce ne sont pas les saphirs bleus les plus recherchés dans cette région. Ceux-ci sont rarement de belle qualité, ils sont inclus et leur couleur tire sur le vert ou le gris.
En revanche, on trouve en Tanzanie des saphirs orange, roses, violet, et même Padparadja de toute beauté. Mais les beaux spécimens sont rares, beaucoup de saphirs sont tellement inclus que seule une taille en cabochon est envisageable.
C’est pourquoi la production tanzanienne reste faible. Bien que l’on ait depuis découvert d’autres gisements dans les montagnes Uluguru, à l’ouest de Dar es Salam, cela n’a pas suffi à combler la baisse de production des gisements d’Umba.