Le saphir étoilé est une variété du saphir qui présente une forme d’astérisme. En effet, éclairé sous lumière électrique, une étoile apparait à la surface de la pierre. L’apparition de cette étoile à 6 branches est due au reflet d’un rayon lumineux sur des inclusions appelées aiguilles de rutiles, disposées selon trois axes se croisant à 120° dans la gemme.

Afin de pouvoir mettre en valeur l’astérisme du saphir, le lapidaire doit tailler celui-ci en cabochon. La base du cabochon doit être parallèle aux inclusions de rutile. Cet effet optique est d’autant plus apprécié quand l’étoile est entière, bien centrée et de faible épaisseur. Ainsi la valeur de la pierre augmente considérablement lorsque la matière du saphir est presque transparente alors que l’étoile reste bien visible.

La forme du saphir étoilé est particulièrement importante dans le jugement de sa qualité. En effet, il est très commun de devoir retailler des cabochons trop profonds pour qu'ils puissent être montés en bijou. Mais une retaille trop importante peut faire disparaître l'étoile.

La gamme de couleurs des saphirs étoilés varie du bleu au noir en passant par le rose, le vert ou encore l’orange. Mais la teinte la plus recherchée reste le bleu vif et intense.

Actuellement, les gisements les plus importants se trouvent à Ceylan et Madagascar. L’astérisme étant causé par la réflexion de la lumière sur des inclusions de rutile, la couleur des pierres ne peut être modifiée par traitement thermique sans faire fondre ces aiguilles de rutile, et donc sans faire disparaître l’étoile.

Il existe néanmoins différents traitements qui permettent d’améliorer la couleur d’un saphir étoilé ou l’aspect de son étoile. Il est également possible de réaliser des saphirs étoilés de synthèse. Vous devez donc exiger qu’un certificat émanant d’un laboratoire indépendant et reconnu vous soit délivré lors de l’achat.

Nos saphirs étoilés ne sont pas présentés sur notre catalogue en ligne. Mais n’hésitez pas à nous contacter directement par téléphone au 01.42.60.51.30

Comme toutes les pierres de couleur, le saphir possède des inclusions. Bien qu’elles ne doivent pas être trop présentes, il est normal qu’un saphir, même de superbe qualité, contienne de légères inclusions.

Elles sont très précieuses pour les gemmologues, car elles permettent de déterminer le caractère naturel et l’origine d’un saphir, mais également de savoir si celui a été chauffé, et s’il a subi un traitement durant cette chauffe.

Les saphirs non-chauffés possèdent par exemple de fines inclusions, appelées soies (en réalité de fines aiguilles de rutile - dioxyde de titane-) qui donnent un aspect soyeux aux pierres lorsqu’elles sont très présentes, d’où leur nom. Ces inclusions sont dissoutes par la chauffe. Lorsqu’on les voit dans un saphir, on peut donc conclure sans l’ombre d’un doute qu’un saphir est non-chauffé. Ces mêmes aiguilles sont également à l’origine de l’astérisme des saphirs étoilés, qui sont de fait tous non-chauffés.

Les inclusions d‘un saphir peuvent également nous renseigner sur son origine. Celles-ci sont en effet différentes d’une origine géologique à l’autre. Un saphir de Ceylan présentera ainsi des voiles d’une forme différente de ceux présents dans une pierre de Birmanie.

Ces voiles, appelés « empreintes digitales » dû à leur aspect caractéristique, sont très courants dans les saphirs et n’ont que peu d’impact sur leur prix si ils restent peu nombreux et invisibles à l’œil.

Certaines inclusions peuvent néanmoins impacter le prix d’un saphir. Ainsi, une pierre qui contiendra des cristaux noirs ou bruns clairement visibles à l’œil et à la loupe subira une forte décote.

Cette décote est bien sûr moindre sur un saphir non-chauffé où il est normal de trouver plus d’inclusions que dans un saphir chauffé.

Il nous est impossible de traiter ici de toutes les inclusions qu’il est possible de rencontrer dans les saphirs, mais n’hésitez pas à nous contacter pour toute information.

Pour finir, rappelons qu’il est impératif d’obtenir un certificat gemmologique reconnu et indépendant lors de l’achat de toute pierre précieuse. La gemmologie est une science complexe qui nécessite des années de pratique. Seul un certificat sérieux vous garantira le caractère naturel, chauffé ou non, de votre saphir.

La découverte de saphir au Nigéria date des années 1970, mais les saphirs produits jusque-là étaient de mauvaise qualité, inclus et d’un bleu très sombre tirant sur le vert. Ce n’est qu’en 2014, que des gisements exploitables en joaillerie furent découverts. A la grande surprise des négociants, les gisements situés sur le plateau de Mabila, à l’est du pays, produisent des saphirs de belle qualité.

Tout comme leurs cousins de Thaïlande, ils sont généralement d’un bleu très profond et de belle pureté. Leur bleu est cependant plus franc et ne tire pas sur le bleu encre. Lorsque c’est le cas, ils se négocient alors à des prix semblables à ceux des saphirs de Ceylan ou de Madagascar. L’exploitation de ces gisements étant très récente, il est difficile de chiffrer la production à venir. Mais il est probable que de plus en plus de pierres du Nigeria vont apparaitre sur le marché dans les années à venir.

Bien que peu connus du grand public, les saphirs du Cambodge ont pourtant été très présents sur le marché. Vendus sous l’appellation Siam avec les saphirs de Thaïlande, ils en sont les meilleurs représentants.

Les plus beaux saphirs du « Siam » proviennent en effet de la mine de Païlin, dans la province de Battambang à la frontière thaïlando-cambodgienne. Leur couleur est plus lumineuse et attrayante. Après chauffe, ces saphirs sont d’un bleu très intense et franc.

Mais on ne les trouve généralement que dans de petites dimensions. C’est pourquoi ces saphirs sont généralement utilisés afin de réaliser des bandes de pierres calibrées pour la haute joaillerie.

La production de ces saphirs étant en constante baisse, leur prix a nettement grimpé ces dernières années, et ils se négocient désormais à des prix bien plus élevés que leurs cousins de Thaïlande, qui sont quant à eux victimes de leur mauvaise réputation.