L’Afghanistan est malheureusement plus connu pour les guerres qui ponctuent son histoire que pour la qualité des pierres qu’il produit. On y trouve pourtant certaines des plus belles émeraudes de la planète, ainsi que des rubis de toute beauté, comparables à ceux de Birmanie.

Lorsqu’elles sont de belle qualité, les émeraudes d’Afghanistan présentent une cristallisation parfaite et une très haute pureté. Et contrairement à leurs cousines du Pakistan, elles peuvent atteindre des poids importants.

Les mines d’émeraude se trouvent dans la vallée du Pandjchir, au nord-est du pays. Cette région montagneuse, bien que particulièrement difficile d’accès, est connue depuis près de 2 000 ans. Les cristaux très allongés typiques de cette origine y naissent dans du marbre, permettant ainsi l’exploitation des filons grâce à de solides galeries taillées dans la montagne.

Plus encore que tout autre gemme, la nature d’une émeraude est liée à ses inclusions. L’émeraude est sans aucun doute la gemme qui présente le plus grand nombre et la plus grande variété d’inclusions.

Appelées « jardin de l’émeraude », ces inclusions sont systématiquement présentes dans les émeraudes, même exceptionnelles. Il n’existe pas d’émeraude pure, une pierre d’exception sera pure à l’œil mais pas à la loupe. Ce sont justement les inclusions qui rendent chaque émeraude unique.

Mais contrairement aux rubis et saphirs qui peuvent être chauffés (ce qui modifie la nature de leurs inclusions), l’émeraude supporte mal la chaleur. Aucun traitement ne peut donc la modifier la nature de ses inclusions. Celles-ci peuvent néanmoins nous donner des informations importantes.

En effet, chaque origine possède des inclusions qui lui sont propres comme par exemple les inclusions dites biphasées des émeraudes du Brésil, ou le microscopique grain de sel présent dans les inclusions triphasées des émeraudes Colombie.

Comme c’est le cas pour le rubis, l’étude des inclusions d’une émeraude est également l’occasion de vérifier si celle-ci a été traitée ou non. Là encore, un traitement domine le marché, de très nombreuses émeraudes sont en effet traitées à l’aide de résine afin de dissimuler des fissures importantes dans les pierres.

Madagascar est plus connue pour la qualité de ses saphirs et de ses rubis, que pour celle de ses émeraudes.

Bien que l'on trouve là-bas des émeraudes de belle pureté, leur couleur est assez éloignée de l'idée que l'on se fait d'une émeraude. En effet, leur vert est proche de celui d'une tourmaline.

Et bien qu'elles soient souvent très cristallines, elles sont de ce fait moins présentes sur le marché de la joaillerie. Les mines d'émeraude de Madagascar se situent près de Kianjavato à l'est de l'île.

On y trouve de temps à autres des pierres dont la couleur se rapproche de celles produites en Zambie. Ces émeraudes restent cependant très rares.

Le Zimbabwe produit des émeraudes depuis la découverte de différents gisements à la fin des années 1950. Les mines les plus réputées sont celles de la vallée de Sandawana, dans le sud du pays. La couleur de ces émeraudes est généralement assez profonde et chaude, nuancée de jaune. Elles sont également de belle pureté.

Tout comme les émeraudes du Pakistan, elles possèdent cependant une caractéristique fâcheuse, on ne les trouve que dans des poids excédant rarement 2 carats. La taille faisant perdre énormément de poids, elles sont donc principalement destinées à devenir des pierres de pavage, ou des pierres calibrées pour la haute joaillerie. Mais lorsqu’elles sont d’un poids important, elles sont alors très recherchées.