Taille du rubis
Traditionnellement, la taille des rubis est toujours réalisée dans leur pays d’origine. Les tailleries asiatiques ont longtemps eu mauvaise réputation. Il est vrai que le seul but des tailleurs était de conserver un maximum de poids par rapport à la pierre brute, au détriment de son éclat.

Ceci obligeait les négociants à retailler les pierres après achat. Le rubis brut est une gemme dont la couleur n’est pas homogène et dont certaines parties peuvent être plus incluses que d’autres. Tout l’art du tailleur réside dans sa capacité à choisir la zone de la pierre brute qui sera facettée, en tenant compte de ces disparités.
Il détermine donc avec soin la partie du rubis qui permettra d’obtenir à la fois la couleur la plus intense, la plus grande pureté possible, et bien sûr, la gemme la plus lourde. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’existe pas de critères précis en ce qui concerne la qualité de taille.
Contrairement au diamant, il n’existe pas de taille idéale pour un rubis. Chaque rubis est unique. Les tailles qui conjuguent au mieux ces paramètres sont les tailles ovales et « coussin ». C’est pourquoi il est rare de voir des rubis ronds ou « poire ». Ces tailles sont majoritairement issues de rubis retaillés à partir de pierres plus importantes.
De nos jours, les tailleurs maîtrisent parfaitement leur art et bien qu'un polissage soit souvent nécessaire afin de maximiser l'éclat des rubis, il est rare qu’une retaille importante soit nécessaire.
Propriétés physiques du rubis
Le rubis est l’une des gemmes les plus prisées des joailliers. Dans sa plus belle qualité, le rubis est également plus rare que le diamant. Il appartient à la même famille que le saphir, celle des corindons.

Sa couleur rouge intense n’a pas son pareil. Il existe cependant dans de nombreuses nuances de rouge. Les rubis birmans sont par exemple d’une couleur rouge rosée quand ceux de Tanzanie sont rouges orangés.
Le rubis est en revanche une gemme généralement incluse dont les spécimens les plus purs se négocient plusieurs dizaines (voire centaines) de milliers de dollars par carat.
Le corindon est le deuxième matériau le plus dur du monde derrière le diamant. Des recherches ont permis de le synthétiser, il y a de cela quarante ans, afin que l’industrie puisse profiter de ses qualités à moindre coût. Le corindon synthétique est utilisé dans de nombreux domaines tels l’horlogerie (verres de montres) ou la taille d’autres pierres précieuses et fines lorsqu’il est en poudre.
Voici les principales données physiques et chimiques du saphir :
Composition chimique : Al2O3 (Alumine)
Système cristallin : Trigonal
Dureté : 9 sur l’échelle de Mohs
Densité : 4.00
Indice de réfraction : 1.77
Biréfringence : 0.0008
Couleur : Rouge (dans de nombreuses nuances)
Gisements de rubis
De par leur beauté, les rubis de Birmanie sont à juste titre les plus connus. Il existe néanmoins à travers le monde d’autres gisements comme ceux du Mozambique qui produisent eux aussi des rubis d’une qualité exceptionnelle. Découvrez les autres provenances de cette gemme. Nous souhaitons vous faire connaître les pays dans lesquelles notre équipe se rend afin de trouver pour vous le rubis de vos rêves.
Rubis brut de Birmanie dans sa gangue de marbre
Formation du rubis
Lorsque les forces terrestres modèlent les roches, les pressions et températures exercées sur elles sont telles que de nouveaux minéraux se forment. Ce phénomène est appelé métamorphisme. A l’exception des rubis thaïlandais et cambodgiens qui se forment dans le magma, c’est ainsi que naissent tous les rubis.

Néanmoins, pour que cela soit possible, deux éléments sont impérativement requis. Il faut tout d’abord que la roche mère soit riche en Silicium et en Aluminium.
Typiquement, la composition de cette roche est Al2SiO5. C’est à cette seule condition qu’elle pourra peut-être abriter du rubis ou du saphir (ces deux pierres appartiennent en effet à la même famille, les corindons, seule la couleur détermine le nom).
Le deuxième point crucial dans la formation du rubis est la présence de Chrome. C’est lui qui va donner sa couleur au rubis. Au cours du temps, l’intrusion de magma pauvre en Silicium dans la roche mère permet aux différents éléments de se combiner afin de donner naissance à du corindon Al2O3, et grâce au Chrome, du rubis Al2O3Cr3. Les gemmes remontent ensuite lentement vers la surface de la terre.

Malheureusement, la grande majorité des rubis ainsi créés est inexploitable en joaillerie, du fait de leur couleur, qui va du brun rougeâtre au rouge violacé, ou de leur pureté médiocre.
Les spécimens purs et intenses en couleur sont en effet rarissimes. Les rubis utilisables en joaillerie représentent moins de 1% des pierres extraites. Il est bon de préciser qu’au cours de ce long et difficile processus, d’autres gemmes très prisées se forment elles aussi : le péridot et le spinelle.
Le Prix du Rubis
Le rubis est sans conteste la pierre précieuse la plus chère. A l’exception de certains diamants de couleur, aucune gemme n’atteint des prix aussi élevés que le rubis.
Mais elle est également la pierre la plus souvent traitée. Il est donc primordial de vous adresser à de véritables professionnels, qui seront à même de vous expliquer la pierre, mais également de vous fournir un certificat indépendant et reconnu.
Son Poids
Il s’agit, et de loin, du premier critère de prix d’un rubis. Contrairement aux diamants, saphirs, et autres émeraudes que l’on trouve dans des poids parfois très importants, les rubis de belle qualité dépassent rarement 3 carats.
C’est pourquoi les prix augmentent de façon exponentielle en fonction du poids, et ce à partir de 1.50 carat. Le prix au carat change à chaque demi-carat supplémentaire (2 cts, 2.50 cts, 3 cts, etc....).
Sa Pureté

A l’instar de l’émeraude, le rubis est une pierre très incluse. La plupart des pierres qui sortent de terre sont en effet plus translucides que transparentes. C’est pourquoi la pureté a un impact très important sur le prix des rubis.
Les pierres utilisées en joaillerie sont pour ainsi dire toutes incluses, même légèrement. L’important est que ces inclusions nuisent le moins possible à l’éclat de la pierre.
C’est en effet la brillance de la pierre que l’on apprécie, et non le nombre d’inclusions. Bien sûr, moins les inclusions sont visibles à l’œil, plus le prix des pierres augmente.
La nature nous offre cependant, à de très rares occasions, des pierres parfaitement cristallisées, pures ou quasiment pures. Leur prix atteint alors des sommets.
Tout comme les émeraudes, les rubis de très belle pureté peuvent atteindre des prix au carat élevés, même dans les couleurs les moins intenses.

Sa Couleur
• L’intensité de sa couleur
Plus la couleur d’un rubis est intense, plus son prix est élevé. Il est rare qu’un rubis soit considéré comme étant trop sombre. Les pierres du Siam, d’un rouge très profond aux reflets noirs (maintenant devenues rares) sont très recherchées.
• Sa couleur secondaire
Comme c’est le cas pour les saphirs, tous les rubis ont une couleur secondaire. Bien que la couleur dominante soit le rouge, tous les rubis tirent soit sur le rose (voir le violet pour les pierres de mauvaise qualité), soit sur l’orange. Cette couleur secondaire est généralement liée à l’origine de la pierre. En effet, les pierres de Birmanie et d’Asie mineure sont le plus souvent d’une couleur rouge rosée, alors que les rubis d’Afrique de l’est sont eux orangés.

A gauche, un rubis de Birmanie. A droite, un rubis du Mozambique, plus orangé
• Les rubis Sang de Pigeon

Bien connue du grand public, cette appellation désigne les rubis de Birmanie (uniquement) d’un rouge profond. Mais contrairement à ce qu’annoncent les vendeurs peu scrupuleux, il s’agit d’une tonalité très précise d’une extrême rareté. Même les grossistes ne voient passer que quelques pierres comme celles-ci tous les ans.
Ce terme est le trop souvent utilisé à la légère, et ce même dans certains laboratoires. C’est pourquoi seuls les laboratoires suisses Gübelin et SSEF sont reconnus pour la certification des rubis Sang de Pigeon.
Son Origine
L’origine peut avoir un impact énorme sur le prix des rubis. En effet, les pierres de Birmanie, considérées à juste titre comme les plus belles au monde, se font de plus en plus rares. Leur prix grimpe à un rythme effréné depuis plusieurs années maintenant.
Ceci est dû à leur couleur légèrement rose typique, très recherchée. Les pierres africaines ont quant à elle une teinte légèrement orangée moins prisée. C’est pourquoi leur prix est moins élevé.
A qualité équivalente, une pierre de Birmanie pourra coûter jusqu’à trois fois le prix d’une pierre africaine.
Les rubis du Siam, lorsqu’ils sont de belle qualité, ont un rouge très profond aux reflets noirs. Maintenant devenues rares, ces pierres atteignent des prix élevés, car les autres origines ne produisent que très rarement des pierres aussi saturées en couleur.
Les pierres d’Asie mineure (Tadjikistan, Pakistan, Afghanistan) sont amenées à être plus présentes sur le marché. Bien qu’il soit difficile d’évaluer la production à venir, ces pierres sont déjà très recherchées. Leur teinte rose est comparable à celle des rubis birmans.
Sa Forme
La forme naturelle pour le rubis est l’ovale. Mais on trouve également des coussins, et plus rarement des poires. Plus rares que les ovales, ces formes se négocient à des prix encore supérieurs.
Les tailles ronde, émeraude, etc… n’existent que dans de petites dimensions. Au-dessus de 2 carats, elles sont pour ainsi dire anecdotiques. Lorsque de beaux rubis en taille émeraude ou ronde apparaissent sur le marché, ils se vendent très rapidement, et à des prix particulièrement élevés.

La Chauffe
Comme c’est le cas pour les saphirs, la majeure partie des rubis est chauffée de façon à en améliorer la couleur et la pureté. Sans cela, les pierres seraient quasiment violettes et opaques. C’est en effet la chauffe qui révèle l’éclat et la couleur des pierres brutes.
Les pierres non-chauffées sont de ce fait extrêmement rares, d’où leur prix très élevé. A pureté et couleur équivalentes, un rubis non-chauffé coûte entre deux et trois fois le prix d’une pierre chauffée. Contrairement au saphir, cette différence de prix se fait sentir même dans les basses qualités.

Ci-dessus, un lot de rubis bruts non-chauffés de Birmanie.
Le Traitement des rubis
Comme nous le disions plus tôt, le rubis est la pierre précieuse la plus traitée. La majorité des pierres présentes sur le marché est traitée lors de la chauffe.
Lorsqu’ils sont naturels, de nombreux rubis possèdent de petites « fissures » qui donnent l’impression que la pierre a subi des chocs. Il s’agit en fait de cavités naturellement présentes sur la pierre brute, qu’il serait impossible d’effacer complètement sans perdre énormément de poids.
Souvent très présentes, ces cavités sont remplies de verre durant la chauffe afin d’être dissimulées. Ce traitement est impossible à déceler pour un non-initié. Il fait pourtant perdre énormément de valeur à la pierre, si ce n’est toute sa valeur.
Il est donc impératif que vous exigiez un certificat délivré par un laboratoire indépendant et reconnu lorsque vous achèterez votre rubis. Notre équipe est à votre disposition pour vous recevoir et répondre à toutes vos questions. contactez-nous
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