Le Prix du Saphir
Comme c’est le cas pour le diamant, le prix d’un saphir se détermine selon différents critères. Ils sont cependant plus nombreux. Il est quasiment impossible pour un non-initié de prendre tous ces critères en compte. C’est pourquoi il est primordial de faire appel à des professionnels compétents qui sauront vous conseiller et vous expliquer la matière lors de votre achat.
Le poids du saphir
Le poids est bien sûr le critère de prix le plus important pour un saphir, comme toute autre pierre précieuse. Les prix augmentent de façon exponentielle en fonction du poids. Dû à leur rareté, les saphirs de belle qualité, voient leur prix augmenter beaucoup plus vite que les pierres de qualité courante. Ainsi, un saphir non-chauffé de très belle qualité de 3 carats aura un prix au carat beaucoup plus élevé qu’un saphir de qualité moyenne, même s’il pèse 5 carats.
La couleur du saphir
Qu’elle que soit leur couleur, ce sont les saphirs les plus intenses, francs, et homogènes en couleur qui sont les plus rares, et donc les plus chers.
• L’intensité de la couleur
Avant toute chose, rappelons que la couleur de la pierre doit vous plaire, quelle que soit sa rareté ou son origine. C’est de loin le point plus important.
Mais il est vrai que plus la couleur d’un saphir est franche et intense, plus son prix est élevé. Les saphirs d’un bleu profond et lumineux sont les plus rares, et donc les plus recherchés.
Lorsqu’elles sont non-chauffées, ces pierres atteignent des prix très élevés.
Leur couleur ne doit cependant pas être sombre afin de ne pas atténuer leur éclat. En effet, une pierre trop sombre qui manque d’éclat aura un prix assez bas.
C’est par exemple le cas des saphirs de Thaïlande dont le bleu, généralement trop saturé, rappelle celui de l’encre.
De la même façon, les pierres claires se négocient à des prix relativement bas, et la chauffe n’a qu’un impact limité sur leur prix.
• La couleur secondaire
Il ne suffit pas que la couleur du saphir soit intense pour que son prix augmente, il faut également qu’elle soit franche. Tous les saphirs ont une couleur secondaire, les saphirs bleus peuvent ainsi avoir une tonalité violette ou grise plus ou moins prononcée.
Moins cette tonalité secondaire est visible, plus le prix augmente. Un saphir bleu teinté de violet se négocie à un prix plus bas que celui d’un saphir d’un bleu pur et franc. Il en va de même pour les saphirs roses qui peuvent avoir une teinte légèrement violette ou orangée.
Rappelons néanmoins qu’il existe des saphirs dits « Padparadja » dont la couleur saumonée et extrêmement rare et prisée.
• L’homogénéité de la couleur
La couleur d’un saphir n’est généralement pas homogène. On observe dans les pierres brutes des zones moins colorées, ou même incolores. C’est la taille qui permet de masquer partiellement ce défaut, le but étant d’obtenir une couleur homogène, vue de dessus. Ce point est cependant pris en compte au moment de chiffrer un saphir.
Si les zones de couleur sont légères et ne sont perceptibles qu’à travers la culasse de la pierre, cela influe peu sur le prix. En revanche, l’impact sur le prix est beaucoup plus important si ces zones sont très marquées, ou visibles par le dessus de la pierre. De par sa rareté, une pierre à la couleur parfaitement homogène vaudra plus cher.
Saphir ovale "zoné", vu de face
Le même saphir, vu de profil
Le saphir Royal Blue
Comme c’est le cas pour le rubis Sang de Pigeon, l’appellation Royal Blue (Bleu roi) est une tonalité extrêmement rare.
Seuls quelques laboratoires sont reconnus pour la certification de ces saphirs. Il s’agit en effet d’une tonalité très précise.
Ce point ne doit pas avoir un caractère rédhibitoire dans votre recherche. Une pierre peut être exceptionnelle, sans pour autant être d’un bleu royal. La majorité des pierres utilisées en haute joaillerie, même d’une couleur profonde, ne sont pas Royal Blue ! De plus, cette couleur très profonde ne séduit pas toujours, car elle perd en éclat lorsque la lumière faiblit.
La pureté du saphir
La pureté est bien sûr un élément déterminant dans le prix d’un saphir. Il est naturel de trouver des inclusions dans un saphir, même dans une pierre d’excellente qualité. Elles permettent de confirmer le caractère naturel et l’origine d’une pierre.
Mais c’est le nombre et l’emplacement de ces inclusions qui vont influer sur son prix. Il faut avant tout que ces inclusions ne soient pas visibles, ou à peine visibles, à l’œil nu. Une inclusion brune ou noire clairement visible fait nettement chuter le prix d’une pierre. Notons que l’impact sur le prix est beaucoup plus important si cette inclusion est visible par le dessus du saphir.
Les voiles blancs ou petites aiguilles sont quant à elles très courantes, et n’affectent réellement le prix que lorsqu’elles sont trop présentes et nuisent à leur éclat. Il existe bien sûr des saphirs purs ou quasiment purs ; leur prix est de fait plus élevé.
La chauffe des saphirs
A qualité équivalente, les saphirs non-chauffés sont beaucoup plus rares. Ils se négocient donc à des prix plus élevés. Mais dépendant de la qualité de chaque saphir, la chauffe n’a pas le même impact sur son prix.
Lorsque les pierres sont de qualité basse ou moyenne, qu’elles soient chauffées ou non ne fait que peu varier le prix. En revanche les pierres de belle qualité (très pures et d’un bleu intense) coûtent généralement deux fois plus cher que leur équivalent chauffé. Dans les qualités les plus hautes, cette différence peut aller du simple au triple, et même plus dans les poids les importants.
La forme des saphirs
La forme d’un saphir peut également avoir un impact sur son prix. La taille ovale est généralement la mieux adaptée aux saphirs bruts. Elle entraine en effet moins de perte. Les pierres ovales sont de fait un peu moins onéreuses.
Les coussins, les ronds, et les poires sont quant à eux plus rares, et se négocient à des prix plus élevés. Précisons que les poires, et plus particulièrement les ronds, sont rares au-dessus de 2 carats.
En ce qui concerne la taille rectangulaire à pans coupés, couramment appelée « taille émeraude », celle-ci est extrêmement rare dans les belles qualités. Elle nécessite en effet une très belle pierre brute, très pure et homogène en couleur. Son prix est de fait nettement plus élevé.
L'origine des saphirs
Les deux origines les plus courantes en joaillerie sont Ceylan et Madagascar. Bien que les saphirs de Ceylan soient plus connus, car exploités depuis bien plus longtemps, ces deux origines se négocient à des prix équivalents. Les saphirs d’Australie sont eux d’une qualité trop basse (quasiment noirs et très inclus). Leur prix est extrêmement bas, et ils sont destinés à la bijouterie d’entrée de gamme.
L’appellation Siam n’a généralement pas bonne réputation. Cela est dû à la qualité généralement basse des saphirs de Thaïlande. On y trouve cependant de temps à autres de beaux spécimens, mais leur prix reste moins élevé que les pierres de Madagascar ou Ceylan.
L’appellation Siam inclut également les saphirs du Cambodge. Les mines de la région de Païlin produisent de très belles pierres, mais d’un poids souvent faible. C’est pourquoi elles sont utilisées pour la réalisation d’ajustage dans la haute joaillerie.
Les saphirs de Birmanie et du Cachemire sont quant à eux rarissimes. Les mines ne produisent que très peu de pierres d’où un prix très élevé. Les saphirs de Birmanie de la plus belle qualité peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros par carat. Les saphirs du Cachemire battent quant à eux des records en salles de ventes ; certaines pierres d’un poids important dépassent 100 000 euros par carat.
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