On connaît bien sûr la Tanzanie pour la pierre du même nom, la tanzanite. Mais ce pays produit également des rubis somptueux. C’est en effet en Tanzanie que se trouvent les plus anciens gisements de rubis en Afrique. Les premiers rubis ont été découverts au mont Longido, à la frontière kenyane, au début du 20^ème siècle.

Mais l’excellente réputation des rubis de Tanzanie est due à la qualité des gemmes produites à partir des années 1950 dans la vallée de la rivière Umba, au nord-est du pays. Les rubis de cette région ont une couleur rouge prononcée, dans laquelle on peut voir une  légère tonalité orange.

Dans les plus belles qualités, les rubis d’Afrique rivalisent sans conteste avec les rubis birmans. Malheureusement, les gisements tanzaniens sont aujourd’hui presque épuisés. Les quelques pierres qui sortent encore de terre sont pour la plupart de mauvaise qualité. De temps à autres, on trouve cependant des rubis d’une qualité exceptionnelle. Ils se négocient alors à des prix très élevés.

En quelques années, le Mozambique est devenu le principal pays producteur de rubis de qualité joaillerie. La production du Mozambique a désormais remplacé les pierres de Birmanie dont la production devenue anecdotique.

Il produit ainsi la majorité des rubis utilisés en joaillerie et haute joaillerie. Cela vaut principalement pour les pierres de 1 carat et plus, la Birmanie reste un important producteur de rubis dans les petites dimensions.

Il y a peu de temps encore, la production de rubis au Mozambique était très artisanale. Mais à la fin de l'année 2012, le gouvernement a souhaité remédier à cela en accordant la concession du gisement de Namanhumbir, au nord-est du pays, à une société minière.

Ce gisement très prometteur, s’étend sur plus de 30 000 hectares. Lorsque la nature est généreuse, on y trouve des rubis très cristallins d’un rouge profond légèrement orangé.

Mais les pierres brutes de belle qualité de plus de 2 carats restent très rares, et ce gisement n'a pas permis de contenir l'explosion du cours du rubis.

Non content d’être le principal producteur de saphir rose, et le deuxième plus gros producteur de saphir, Madagascar produit également des rubis, dont les plus beaux spécimens sont très recherchés.

Les principaux gisements se trouvent dans la province d’Andilamena, au nord-est de la capitale Antananarivo. Les rubis y sont pour la plupart d’un rouge brun à violacé, et très inclus. Ils sont d’ailleurs couramment traités afin de les rendre plus attractifs.

Comme pour tous les rubis, il est donc primordial d’exiger un certificat reconnu lors de l’achat. Mais il arrive que des rubis très cristallins, à l’éclat rappelant celui du spinelle, sortent de terre. Dans les plus belles qualités, leur couleur varie alors du rouge vif orangé à framboise.

Comme leurs cousins du Mozambique, les rubis de Madagascar les plus purs, de 2 carats et plus, se négocient à des prix élevés (sans pour autant atteindre les prix des pierres birmanes).

Les rubis du Vietnam sont apparus au milieu des années 1980. Cette région du monde n’était jusque là pas connue pour être riche en gemmes. Et c’est donc avec étonnement et joie que la nouvelle de cette découverte fut accueillie par les négociants.

Ces rubis sont en effet très similaires à ceux que l’on peut trouver en Birmanie, à une exception près ; aussi incroyable que cela puisse paraître, ils sont souvent d’une meilleure pureté.

Les premiers rubis furent découverts à Luc Yen, au nord-est d’Hanoi, en 1986. Un an plus tard, on découvrit d’autres gisements à Quy Chau dans la province de Nghe An. Les rubis vietnamiens vont du rose au clair au rouge le plus intense.

Il est bon de préciser que le Vietnam produit une autre pierre précieuse très recherchée, le saphir.

Celui-ci y est généralement d’un bleu sombre, mais lorsque la nature est généreuse, elle offre également des saphirs orange de toute beauté dont la couleur se rapproche de celle d’une papaye.