Diamant du Canada
La découverte de diamants bruts au Canada est sans aucun doute l’événement le plus important de ces dernières années dans le monde du diamant.
Jusqu'au début des années 90, on pensait que le Canada était une terre stérile. Bien que des diamants aient été découverts dès 1948, leur taille n’excédait pas celle d’une tête d’épingle et leur couleur allait toujours du brun au jaune pâle.
C’est seulement en 1991 que fut mise à jour dans les Territoires du Nord-ouest la première pipe kimberlitique économiquement rentable. Une importante campagne de prospection a dès lors été lancée. Celle-ci a permis de mettre en évidence deux fabuleuses mines dont le volume et la qualité des diamants extraits n’a pas d’équivalent.
La première d’entre elles, Ekati, a dès son ouverture en 1998 hissé le Canada dans le peloton de tête des pays producteurs de diamant. Sa production varie entre 4 et 5 millions de carats par an soit 3% de la production mondiale.
Mais la plus incroyable trouvaille est bien la mine de Diavik. Cette mine, en activité depuis 2003, produit près de 10 millions de carats à elle seule. De surcroît, la totalité des diamants canadiens est de qualité gemme. Seule la Namibie produit une qualité de diamants similaire, mais dans des proportions bien moindres.
Malgré cela, il est bon de préciser que la teneur en diamant des gisements canadiens, qui est la plus élevée du monde, n’est que de 1,46 carat par tonne de roches.
Dans les années à venir, le Canada a un important défi à relever. En effet, ses mines, aussi fabuleuses soient elles, ont une durée de vie estimée d’une vingtaine d’années à peine.
Il devra donc continuer de développer ses tailleries et ainsi créer un centre de négoce aussi important que Mumbaï, New York, ou Hong Kong. C’est à celle seule condition que le Canada pourra profiter à long terme des bienfaits de ses diamants.